Selon des chercheurs américains, ce facteur du quotidien augmenterait les risques de la maladie d’Alzheimer chez les femmes. On vous dit tout.
Une maladie dévastatrice
La maladie d’Alzheimer est une pathologie dégénérative qui touche actuellement près de 1,2 million de personnes en France. Les symptômes de la maladie sont caractérisés par une atteinte progressive et irréversible du cerveau. Il se manifeste principalement par des troubles de la mémoire, de l’orientation dans le temps et l’espace, ainsi que des fonctions cognitives.
Les facteurs de risque de la maladie sont par ailleurs multiples, tels que l’âge, la génétique, et le mode de vie. Des chercheurs américains ont récemment mis en évidence un autre facteur de risque qui serait plus important chez les femmes.
Bien que les facteurs de risque de la maladie soient nombreux et complexes, une étude récente menée par des chercheurs de la faculté de médecine de Washington aux États-Unis a mis en avant un facteur de risque supplémentaire : le stress. Les chercheurs ont découvert que le stress augmentait les risques de la maladie d’Alzheimer chez les femmes.
Le stress renforcerait les risques de la maladie d’Alzheimer chez les femelles souris
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont évalué les niveaux de bêta-amyloïde dans le cerveau des souris toutes les heures pendant 22 heures. Il s’agit en effet d’une protéine clé de la maladie d’Alzheimer. Les résultats ont montré que les niveaux de la protéine bêta-amyloïde avaient tendance à augmenter fortement dans le cerveau des femelles en situation de stress. Et ce, contrairement à ceux des souris mâles.
Les scientifiques ont identifié « une voie moléculaire active dans les cellules cérébrales des souris femelles, mais pas dans celles des souris mâles. Ceci explique les réponses divergentes au stress ». Cette différence biologique pourrait contribuer à la différence de risque de la maladie d’Alzheimer entre les femmes et les hommes.
Maladie d’Alzheimer et stress : une différence biologique entre les mâles et les femelles
Les auteurs de l’étude soulignent qu’il existe des « différences biologiques fondamentales » entre les sexes dans la manière dont ils répondent au stress. Cependant, ils précisent que le stress n’est pas le seul facteur de risque de la maladie d’Alzheimer. Effectivement, d’autres facteurs tels que l’âge, la génétique, le mode de vie et les autres maladies dont souffrent les individus peuvent également jouer un rôle important. John Cirrito, professeur agrégé de neurologie et co-auteur de l’étude, déclare que « le stress est probablement à l’origine d’un aspect de cette différence entre les sexes ».
Néanmoins, cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre les différences entre les sexes en matière de risque de la maladie d’Alzheimer. Elle permettra également de développer de nouvelles stratégies de prévention pour les femmes. Elle pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles recherches pour mieux comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents à la maladie d’Alzheimer. Mais aussi de trouver de nouvelles pistes thérapeutiques pour cette maladie dévastatrice.