Être vertueux est une qualité que tout le monde veut avoir mais ce n’est pas tout le monde qui l’a. C’est dans le livre 2 de l’éthique à Nicomaque qu’Aristote en parle. Pour lui, contrairement à la vue et à l’ouïe, les vertus morales ne sont pas innées. En effet, on les a avec l’habitude et non dès la naissance. Ce qui signifie qu’on devient vertueux à force d’exercer la vertu. On le développe donc comme on développe d’autres compétences. Aristote nous dit comment être heureux et bon.
La vertu c’est quoi ?
D’abord, définir la vertu de façon précise n’est pas vraiment facile. En effet, « la bonté d’un sentiment ou d’une action dépend fortement de la personne et du contexte ». Tout ce que l’on sait que le manque ou l’excès d’entraînement enlève la vertu. « Par exemple, celui qui fuit tout devient un lâche, tandis que celui qui se précipite dans tous les dangers devient téméraire. Le courage, en revanche, est donné par la moyenne ». Ensuite, le plaisir et la douleur influent sur l’excellence morale. Et pour cause, à force de poursuivre le plaisir et d’éviter la douleur, on finit par commettre les mauvaises actions et omettre les bonnes. « C’est donc par plaisir et par douleur que les méchants sont méchants ». Puis, il faut savoir qu’accomplir une action vertueuse peut arriver par hasard. Cependant, on considère une action vertueuse toute action reconnue comme telle. Et qui est accompli par une personne qui a les qualités nécessaires. Ainsi, la vertu est donc un sujet assez compliqué et trouver le juste milieu semble difficile. Mais Aristote, il est possible d’être heureux et bon.
Aristote : comment être heureux et bon
Faire le bien n’est pas vraiment quelque chose de facile. Toutefois, il est possible d’augmenter la probabilité d’y arriver en adoptant trois choses. D’abord, évitez le vice qui est le plus éloigné de la vertu ou de la méchanceté. Ensuite, considérer nos vices et nous traîner vers leurs extrêmes contraires. Et méfiez-vous du plaisir et de la douleur. Voici ce qu’Aristote a dit pour être heureux et bon. « Car en tout ce n’est pas une tâche facile de trouver le juste milieu… n’importe qui peut se mettre en colère – c’est facile – ou donner ou dépenser de l’argent ; mais faire cela à la bonne personne, dans la bonne mesure, au bon moment, avec le bon motif et de la bonne manière, ce n’est pas pour tout le monde, ni facile ; c’est pourquoi la bonté est à la fois rare, louable et noble ».