RSA : les bénéficiaires bientôt obligés de travailler, Voici les détails de la réforme
Les bénéficiaires du RSA vont bientôt devoir effectuer des heures de travail obligatoire chaque mois. Afin d’encourager le retour à l’emploi et la formation professionnelle. Autrement, ce sont leurs droits de toucher le RSA qui sont remis en jeu. Cela peut aller de la baisse de leur aide à une radiation complète. La suite dans les prochains paragraphes.
RSA : l’expérimentation du travail obligatoire va débuter dans certaines départements
C’est en avril 2023 que le dispositif va être essayé dans différents territoires de France. En tout, ce sont 18 départements qui sont concernés, mais pas dans leur intégralité, car cela dépend des décisions des différents départements. Ainsi, la Seine-Saint-Denis a fait machine arrière et ne sera pas comprise dans l’expérimentation. De plus, les personnes concernées par les tests seront principalement les nouveaux bénéficiaires du RSA. Ces derniers vont être automatiquement inscrits à Pôle Emploi. Parmi les participants annoncés, nous retrouvons à l’heure actuelle : L’Aisne, l’Aveyron, Les Bouches-du-Rhône, La Côte-d’Or, La Creuse, l’Eure… Mais il existe d’autres départements concernés par ce travail obligatoire pour percevoir le RSA.
Un système progressif et ajustable
Si le projet vise les, 15 à 20 heures de travail par semaine, le départ s’annonce plus tempéré. Pour rappel, pour percevoir le RSA il faut faire un travail obligatoire, mais cela est en phase d’expérimentation. Le but est d’augmenter petit-à-petit les heures jusqu’à atteindre cet horizon. N’oubliez pas que cette activité supplémentaire n’augmente pas le montant donné par le RSA. En revanche, elle a pour but de faciliter la réinsertion professionnelle. Actuellement, seuls 40 % des bénéficiaires du RSA sont inscrits à Pôle Emploi. L’État compte y remédier pour plus facilement accompagner les personnes qui ont besoin de revenir dans la vie active. Ainsi, les heures d’activité comprennent des formations, des ateliers, des recherches et éventuellement du travail. Parmi ce qui est prévu, il y a également de l’immersion en entreprise, des cours de sport, des démarches administratives et du bénévolat en association.
Cependant, le travail obligatoire pour percevoir le RSA ne convient pas à tout le monde. Effectivement, certaines associations mettent en avant le fait que le RSA est un minimum vital qui n’a pas à être négocié. À ceci s’ajoutent des complexités administratives et une stigmatisation des allocataires, qui rendraient ce nouveau RSA plus néfaste qu’utile. Néanmoins, ce nouveau dispositif n’est pour le moment qu’au stade de l’expérimentation et va probablement connaître des ajustements en fonction de ses résultats sur le terrain. De plus, les conseils départementaux restent maîtres à bord. Car ce sont eux qui décident d’appliquer ou non la sanction. Les pénalités ne sont pas absolues, mais cela ne les empêche pas d’inquiéter les bénéficiaires dépendants de cette aide.