Une hausse de 10% des interventions due aux factures d’énergie impayés. On fait le point dans cet article.
Une hausse des interventions pour les factures d’énergie impayés
Le médiateur a indiqué dans un communiqué que « malgré le bouclier tarifaire et l’attribution de chèques énergie complémentaires, le nombre d’interventions pour impayés a augmenté en 2022. En fait 863 000 (…) ont été mises en œuvre. Soit une hausse des interventions pour les factures d’énergie impayés de 10 % par rapport à 2021″. « Pour la première fois », l’année 2022 aura été marquée par « une baisse des coupures d’électricité », de 38 %. Ainsi, 157 000 coupures ont été recensées, contre 254 000 en 2021. Ensuite, le communiquer « cette évolution est principalement due au fait que quelques fournisseurs. Notamment EDF, suivant en cela les préconisations du médiateur national de l’énergie, ont décidé de procéder à des réductions de puissance en cas d’impayé plutôt qu’à des coupures d’électricité ».
De fait, selon le médiateur, l’essentiel des interventions pour impayés concernaient des « réductions de puissance, qui sont moins pénalisantes pour les consommateurs concernés ». Puisqu’ elles permettent d’assurer un service minimum. Il s’agit de la lumière, réfrigérateur, recharge de téléphone, etc. Leur nombre a bondi en 2022. Soit réductions de puissance ont été recensées. Soit une hausse de 36 % par rapport à 2012. Mais aussi une multiplication par 2,2 depuis 2019, précise le médiateur. Approximativement moins du tiers – 226000 – ont été générés par EDF, selon le fournisseur historique.
L’électricité doit être fournie au minimum
Depuis le 1er avril 2022, EDF a choisi de ne pas interrompre l’alimentation en électricité en cas d’impayés de ses clients mais de réduire leur puissance à 1 kVA ou 3 kVA, peu importe la période de l’année. Un décret publié le 26 février 2023 s’impose désormais à tous les fournisseurs. Ils doivent pendant au moins 60 jours fournir une alimentation minimale en électricité de 1 kVA. Préalablement à une coupure d’électricité en cas d’impayés pour les ménages bénéficiaires du chèque énergie et du Fonds de solidarité logement, équipés d’un compteur communicant.
Avec cette mesure, la fin de la trêve hivernale le 1er avril ne sera donc plus synonyme de coupures d’électricité directes. Pour les locataires qui peinent à payer loyer et factures. Cependant, il ne faut pas oublier qu’une hausse des interventions pour les factures impayés sera prévu.« Il faut aller plus loin », plaide le médiateur de l’énergie Olivier Challan Belval en appelant à remplacer les coupures d’électricité par une réduction de la puissance d’alimentation, en cas d’impayés. « la crise énergétique actuelle nous interroge sur les dispositifs de protection à long terme des consommateurs les plus fragiles ». Il s’agit d’une commentaire dans la fameuse communiqué.