Lidl : gros coup dur, faute d’accord avec les fournisseurs, des produits pourraient disparaître des rayons de l’enseigne
Le patron de l’enseigne Lidl met la pression sur certains industriels à quelques heures de la fin des négociations commerciales annuelles et alors que des hausses de prix sont déjà annoncées. On vous explique tout dans cet article.
Les négociations commerciales de Lidl avec les industriels
Michel Biero, patron de Lidl, met la pression, car les négociations commerciales entre les enseignes et les industriels se terminent. Or, à ce jour, elles sont loin d’être abouties. Cela fait craindre aux grandes surfaces des hausses de prix. Car ces hausses vont se répercuter sur les consommateurs. Ce mardi, Jacques Creyssel, a annoncé que « les négociations sont terminées pour les PME« . Mais aussi que la hausse des prix sera autour de « 10 % à partir de début mars. Une prise de position étayée par le patron de Lidl sur BFMTV. En effet, celle-ci explique avoir été confronté à « des hausses de tarifs de 12-15 % à 40 % ou plus« .
Seulement, pour Michel Biero le patron de Lidl, lorsqu’un industriel lui « demande 15-20 % de hausse », il se demande si « ce n’est pas un leurre pour avoir 10 % ». Et ajoute : « Dans d’autres pays, la relation est plus apaisée [entre distributeurs et marques], mais chez nous, il y a cette relation de défiance parce qu’il y a un manque de transparence. Raison pour laquelle, selon lui, à quelques heures de la fin des négociations, des produits pourraient disparaître de ses rayons.
Lidl : le semestre va être compliqué
Lidl veut que les industriels soient transparents pour que les négociations commerciales se déroulent sans encombre. En effet, les marques nationales ne représentent que 10 % des produits vendus chez Lidl. Toutefois, le manque de transparence de certains industriels pourrait leur jouer des tours. Car un ou deux fournisseurs de Lidl risquent de ne plus être dans les rayons dans les semaines à venir. « Quand on vous demande de 15 à 20 % de hausse sans justification, je ne peux pas accepter », a lâché Michel Biero sur BFMTV. D’après nos confrères qui se basent sur les chiffres de l’Ania, ce mardi, seuls sept contrats sur dix ont été signés.
Michel Biero a avoué que de nouvelles hausses devraient être perceptibles dès le mois de mars. Se refusant de parler de « mois de mars rouge », il parle de « semestre compliqué » et d’une hausse progressive. Il espère une « stabilisation » et un « recul après ». Lidl va de nouveau rogner sur ses marges. Mais face aux demandes du chef de l’État à « faire des efforts », Michel Biero conseille aux fournisseurs de prendre leurs responsabilités : « Il faut que les efforts soient partagés », déclare t-il.