Un composé du gingembre booste les cellules immunitaires en les mettant en état d’alerte accrue. On vous explique tout cela dans cet article.
Il pénètre dans le sang
Un composé du gingembre stimulerait les cellules immunitaires. Pour y voir plus clair, une équipe dirigée par Veronika Somoza, directrice de l’Institut Leibniz à Freising, en Allemagne, a mené des recherches approfondies. Le point de départ était le résultat d’une étude pilote antérieure. Dans cette dernière, sachez que le premier auteur Gaby Andersen du Leibniz-LSB@TUM a également joué un rôle très important. D’abord, l’étude montre que des quantités importantes de composés piquants du gingembre pénètrent dans le sang. C’est environ 30 à 60 minutes après avoir consommé un litre de thé au gingembre. Pour information, les taux les plus élevés ont été atteints par le [6]-gingérol. Les concentrations plasmatiques d’environ 7 à 17 microgrammes par litre.
Le composé piquant est connu pour booster les cellules immunitaires. Sachez que son effet « gustatif » passe par le récepteur TRPV1. Il s’agit d’un canal ionique situé à la surface des cellules nerveuses. Ce dernier répond aux stimuli de chaleur douloureux. Il réagit aussi aux composés piquants du piment et du gingembre. Certains avancent que les globules blancs possèdent également ce récepteur. Ainsi, l’équipe de recherche a testé si le [6]-gingérol influence l’activité de ces cellules immunitaires.
Le composé piquant du gingembre stimule les cellules immunitaires
Pour savoir exactement si le composant piquant du gingembre a des effets sur les cellules immunitaires, voici comment les chercheurs ont procédé. D’abord, l’équipe a réussi à détecter le récepteur sur les granulocytes neutrophiles. Pour information, ils représentent environ les deux tiers des globules blancs. Ils combattent les bactéries envahissantes. Même une très faible concentration de près de 15 microgrammes de [6]-gingérol par litre est suffisante pour mettre les cellules en état d’alerte accrue. Pour conclure, les cellules stimulées ont réagi environ 30 % plus fortement à un peptide qui simule une infection bactérienne
« Ainsi, au moins dans les expériences, de très faibles concentrations de [6]-gingérol sont suffisantes pour affecter l’activité des cellules immunitaires via le récepteur TRPV1. Dans le sang, ces concentrations pourraient théoriquement être atteintes en consommant environ un litre de thé au gingembre », explique Gaby Andersen. Ensuite, Veronika Somoza conclut : « Ainsi, nos résultats soutiennent l’hypothèse que la consommation de quantités courantes de gingembre peut être suffisante pour moduler les réponses cellulaires du système immunitaire. Néanmoins, il reste encore de nombreuses questions sans réponse aux niveaux moléculaire, épidémiologique et médical qui doivent être abordées avec l’aide de la recherche moderne sur l’alimentation et la santé ».