Arnaque aux faux SMS de l’Assurance maladie : attention, les escrocs utilisaient du matériel high-tech réservé aux espions
L’arnaque aux faux SMS de l’Assurance maladie frappe très fort ces derniers temps. Ainsi, dans cet article, on va vous expliquer comment ça marche !
L’origine de l’escroquerie
Le jeudi 16 février, 5 hommes ont été accusé pour escroquerie en bande organisée. Ils sont soupçonnés d’être à l’origine d’une arnaque par des SMS renvoyant vers un faux site de l’Assurance maladie. Tout a commencé fin décembre, avec la découverte d’un matériel de haute technologie. Il s’agit d’une valise IMSI-catcher, dans un véhicule privé conduit par une femme lors d’une vérification de routine. Donc, ce type de valise est utilisée par les services de renseignement. Il permet d’espionner dans une zone donnée les communications des téléphones mobiles tant orales qu’écrites par SMS. En fait, un matériel hautement stratégique dont l’utilisation est soumise à autorisation, mais facilement accessible sur le dark web. De quoi mettre la puce à l’oreille des policiers.
Par la suite, une enquête a été confiée aux gendarmes de la direction du commandement de la gendarmerie dans le cyberespace et à la police judiciaire parisienne. Celle-là a été menée sous l’égide de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Heureusement, ils ont pu reconstituer l’escroquerie. Ensuite, un deuxième véhicule équipé du même appareil a été pris en charge. Alors, les suspects ont utilisé ce système pour récupérer les données de connexion de milliers d’internautes en Ile-de-France.
Arnaque aux faux SMS de l’Assurance maladie
En termes de statistique, le général Marc Boget, le commandant de la gendarmerie dans le cyberespace nous dit un peu plus. Effectivement, selon lui, au total, entre septembre 2022 et février 2023, « plus de 400.000 personnes » ont été touchées par l’arnaque en recevant un faux SMS de l’Assurance maladie. Concrètement, les destinataires ont été invités à se connecter à un faux site d’assurance maladie pour mettre à jour leurs données personnelles récupérées par les escrocs. Par la suite, cinq personnes ont fait l’objet d’une enquête et ont tenté de frauder en bande organisée. Mais aussi, pour détention non autorisée d’un dispositif technique ayant pour objet la captation de données informatiques. Et pour accès et maintien dans un système de traitement automatisé des données (STAD), a indiqué de son côté le parquet de Paris.