Dans l'Orne Leur facture d'électricité triple, ils décident de fermer leur boulangerie pour éviter de tout perdre

Dans l’Orne : Leur facture d’électricité triple, ils décident de fermer leur boulangerie pour éviter de « tout perdre »

Cette boulangerie dans le village du Gué-de-la-Chaîne (Orne), près de Bellême, ferme ses portes à cause de la facture d’électricité. 

Cette boulangerie ferme ses portes à cause de la facture d’électricité

Ce couple ferme leur boulangerie à cause de leur facture d’électricité. C’est une des conséquences de la crise énergétique. « On a reçu récemment notre contrat d’énergie dans lequel le prix a triplé », confie le couple. Cette augmentation sonne comme un cauchemar ! « On allait passer de 2 000 euros par mois de note d’électricité à 6 000 euros. Ce n’était financièrement pas possible pour nous », fait part Sylvie Vily. « On a donc préféré arrêter plutôt que de prendre le risque de tout perdre l’an prochain, dont notre maison. On ne peut pas travailler juste pour payer l’électricité, on a d’autres frais à côté.» Les problèmes de santé et l’augmentation des matières premières ne sont plus à citer. « On le ressent au moment de l’achat, mais on ne peut pas le répercuter sur les prix en boutique », signale Daniel Vily.

Depuis la crise du Covid-19, rien ne va plus. « Nous ne sommes plus vus comme un commerce de proximité. Les gens achètent davantage en grande surface », regrettent-ils, même si le couple loue « une clientèle très fidèle ».Daniel et Sylvie Vily craignent d’ailleurs que la crise énergétique « fasse du mal » au commerce. « Seuls les plus costauds vont s’en sortir ».

Aucune solution

Le couple a prévenu ses clients via un petit mot. « On n’a pas eu le temps de leur dire à tous de vive voix », glisse Sylvie Vily. Le couple regrette qu’il n’y ait pas de repreneurs. Les deux tournent la page à 25 ans de boulangerie. « Nous avions averti il y a deux ans que nous allions arrêter, car je devais prendre ma retraite en 2023 », informe Daniel Vily, maître-boulanger. « C’est dommage qu’il n’y ait plus de boulangerie dans le village, surtout pour les personnes qui ne peuvent se déplacer », poursuit Sylvie Vily. Plusieurs repreneurs ont bien été tentés par l’affaire, mais les « banques n’ont pas suivi ». Le couple louait à la mairie le bâtiment où se trouve le fournil. « À l’origine, nous voulions vendre pour ne pas partir sans rien. »

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