L’Union Européenne impose la taxe carbone sans connaître toutes les subtilités de cette décision.
Un dispositif encore flou
L’Union Européenne annonce des réformes historiques. La taxe carbone en fait partie. Il s’agit du premier dispositif mondial à devoir taxer l’importation des produits les plus polluants. Elle s’applique lorsque les pays producteurs ne respectent pas les normes environnementales européennes. Le dispositif a pour ambition d’instaurer les standards européens dans les autres blocs commerciaux. On a le droit d’y croire vu que l’Europe est un modèle dans le monde. En effet, c’est un continent qui montre la voie, en matière climatique ou technologique. Cependant, ce nouveau dispositif alimente de l’angoisse. Et pour cause, il ne frappe que les produits bruts (acier, aluminium, etc.) et exonère les produits transformés. Dit autrement, elle touche l’acier chinois, mais pas les voitures marocaines qui en sont composées.
Taxe carbone : un mesure phare
La taxe carbone est l’une des mesures-phares pour accélérer la décarbonation de l’industrie du Vieux Continent. L’Union européenne (UE) s’est accordée, mardi 13 décembre, sur ce dispositif unique au monde. Il est désormais possible de taxer les secteurs les plus polluants. Les importations de marchandises depuis des pays tiers aux normes moins strictes feront aussi partie de la décision. L’idée est d’éviter les « fuites de carbone ». Ensuite, il s’agit d’inciter toutes les nations dans cette lutte. « L’UE est la première zone commerciale au monde à mettre un prix carbone sur ses importations. On en parle depuis plus de vingt ans. C’est un accord historique pour le climat », se réjouit Pascal Canfin. C’est un eurodéputé Renew et président de la commission environnement du Parlement européen.
L’accord trouvé entre la Commission, les États membres, et le Parlement ne résolvent pas tous les sujets épineux. En effet, les points majeurs de taxe carbone seront discutés le vendredi 16 et samedi 17 décembre. L’ensemble de ces mesures fait partie du vaste arsenal législatif (appelé « Fit for 55 ») en cours de négociation. L’UE ambitionne de tenir les objectifs climatiques. Elle veut réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % à l’horizon 2030 par rapport à 1990. Elle espère atteindre la neutralité carbone en 2050.