Les 4 symptômes courants de l’AVC
Faites attention à ces symptômes de l’AVC. Ils doivent tout de suite vous alerter.
Les symptômes de l’AVC
L’AVC se manifeste par des symptômes neurologiques brutaux. On identifie 4 types de symptômes neurologiques soudains. D’abord, une perte de mobilité, typiquement sur un hémicorps. Par exemple, la personne ne peut pas lever le bras. Et il ne peut plus bouger ni son bras ni sa jambe et a le visage de travers. Cela peut être complet ou partiel. Ensuite, une perte brutale du langage (aphasie). La personne a des difficultés à s’exprimer voire elle n’y arrive plus du tout. En effet, elle ne sort aucun mot ou partiellement. Elle peut également perdre son vocabulaire. « Dans le trouble du langage il peut y avoir aussi la compréhension : on me parle mais je ne comprends plus rien » précise le Pr Alamowitch.
La perte de la vision soudaine est aussi un symptôme de l’AVC. La personne ne voit plus rien du tout (noir total). Elle peut aussi ne voir plus que d’un seul côté. Elle peut avoir l’impression d’un brouillard visuel d’installation brutale. Une perte brutale de l’équilibre : la personne marche comme si elle était saoule. Ceci est accompagné d’un déséquilibre important (ataxie) alors qu’elle n’a rien bu. La personne victime d’un AVC ne manifeste pas forcément tous ces symptômes. « C’est variable, ça peut être un type de symptômes (mobilité, oculaires, ndlr), parfois une combinaison, plus ou moins sévères, par exemple une hémiplégie droite avec perte du langage » explique le médecin. Tout en sachant que la partie gauche du cerveau commande la partie droite du corps et vice-versa.
Que faire en cas de signe ?
En cas d’apparition d’un symptôme de l’AVC, appeler le 15 immédiatement. « Que l’AVC se présente par des symptômes sévères ou moins sévères, il reste une urgence absolue. Des symptômes peu sévères peuvent s’aggraver très rapidement. Il faut alerter en appelant immédiatement le SAMU au 15. Pour soi ou si on est témoin d’un AVC » insiste la spécialiste. De cet appel découle la prise en charge. « Il ne faut pas appeler le médecin traitant, cela peut faire perdre des minutes précieuses. “ Pour traiter un AVC, il faut savoir s’il est dû à une artère bouchée ou rompue. Seul l’examen du cerveau (IRM ou scanner) permet de le savoir et cet examen est à réaliser en urgence à l’hôpital.
Via le Samu, le patient sera amené dans une unité de soins Neuro-Vasculaires spécialisée en AVC.Dans le traitement d’un AVC, Il faut rétablir aussi vite que possible le flux sanguin pour limiter les séquelles sur le cerveau, explique le Pr Igor Sibon. Ce dernier est le Président de la SFNV et Chef du département de Neurologie-CHU de Bordeaux. Chaque minute gagnée, c’est 2 millions de neurones sauvés et des semaines en moins de rééducation pour le patient. Il pourra ainsi retrouver plus vite ses proches et sa vie antérieure. Grâce à une prise en charge précoce permettant l’administration d’un traitement de reperfusion, c’est aujourd’hui 1 malade sur 2 qui est complètement guéri. Ainsi, il faut être vigilant face aux symptômes de l’AVC.