Une femme invalide doit un remboursement de 21 000 euros à la CAF pour la période allant d’août 2020 à juillet 2022. En cause, un dossier de réactualisation des droits de l’allocation adulte handicapé (AAH).
CAF : Pourquoi cette femme invalide leur doit un remboursement ?
Kim Ngan, 69 ans, est handicapée depuis la petite enfance. Sourde et muette, handicapée mentale, elle a des difficultés à se déplacer et n’a aucune autonomie. Reconnue invalide à 80 %, elle perçoit chaque mois 919,86 euros d’allocation adulte handicapé (AAH). Mais en août dernier, son frère, Antoine Nguyen, qui est son tuteur a reçu une notification de la CAF l’avertissant qu’il devait rembourser la somme de 21.744,24 euros pour la période allant d’août 2020 à juillet 2022. Pour précision, il s’occupe d’elle à plein temps avec sa femme dans leur petit appartement du Coudray-Montceaux (Essonne). Antoine fut surpris de ce remboursement que la femme invalide doit à la CAF.
« La CAF nous explique qu’ils n’ont pas reçu de papiers pour 2018-2021 prouvant qu’elle est handicapée. Le dossier de réactualisation n’a pas été enregistré à la Maison départementale du handicap (MDPH). Pourtant, les papiers ont été faits », assure Antoine Nguyen. « Notre incompréhension est totale », s’insurge Antoine, qui a immédiatement contesté cette décision auprès de la CAF de son département. « Au téléphone, on m’a dit de ne pas m’inquiéter, que mon dossier allait être reformalisé. » Mais au lieu de ça, en septembre, la CAF cesse de verser l’AAH que Kim Ngan percevait depuis 20 ans. « Ils ne nous ont même pas prévenus par courrier, il a fallu que j’aille sur Internet pour le découvrir, c’est absurde ! » tance Antoine. Ainsi, la CAF assure que la femme invalide leur doit un remboursement.
Il n’y a aucune erreur
De son côté, la CAF assure que les droits de Kim Ngan ont été suspendus, car son tuteur « n’a pas fait les demandes en temps et en heure« . « Il y a un trou dans le dossier entre 2018 et 2022. Nous avons fait huit relances, mais nous n’avons pas eu de réponse », se défend l’administration. Le couple conteste cette version des faits : « Nous n’avons pas eu de relance. […] Nous n’avons reçu aucun courrier. On nous a dit par téléphone que ça pourrait être un bug informatique. » Désespéré, Antoine a écrit au président de la République et au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, afin de solliciter une médiation. En effet, il est injuste que cette femme invalide doit un remboursement de cette somme à la CAF.