Evaëlle 11 ans se suicide, moquée et humiliée par sa classe et son enseignante
Le suicide d’Evaëlle a secoué toute la France. En effet, à l’âge de 11 ans, cette adolescente décide de se pendre avec un foulard dans sa chambre. Elle a été victime de moqueries en classe. C’est son père qui a découvert son corps. On a tenté le tout pour le tout pour la sauver. Les secours sont arrivés sur place très vite et il aura fallu trois heures de massage cardiaque pour la ramener. Puis, on a conduit la petite fille à l’hôpital. Malheureusement, elle est quand même morte durant la nuit. On vous raconte toute l’histoire.
Le suicide d’Evaëlle
Le suicide d’Evaëlle est la pire des épreuves que ses parents ont traversé. L’adolescente a été victime de harcèlement scolaire. Elle a subi des moqueries de la part de ses camarades de classe. Mais aussi par l’un de ses enseignants, son enseignante de Français. Les témoignages de certains élèves, et des parents de ces derniers, dénoncent une enseignante aux méthodes strictes qui visaient à faire de quelques étudiants « un bouc émissaire ». D’ailleurs, la mère d’Evaëlle racontait que sa fille était très triste et se plaignait des cours. « Depuis le début de l’année, elle se plaignait d’être harcelée. Elle avait l’impression que tout le monde était contre elle. Elle était très renfermée. (…) Il y avait des lèvres très moqueurs. Apparemment, elle était dans la pire classe. » disait-elle.
En outre, des anciens camarades d’Evaëlle expliquaient ainsi que l’enseignante la traitait de « folle » ou disait qu’elle était « nulle » quand elle n’arrivait pas à résoudre un exercice. « Elle dit à tout le monde : « Vous êtes la pire des classes » rapportait encore l’une des camarades de la victime. La stupeur frappe le collège Georges-Duhamel lorsque le suicide d’Evaëlle fait la Une des médias. Les parents de cette dernière avaient porté plainte.
Le Harcèlement scolaire ne doit pas être négligée
Suite au suicide d’Evaëlle, nombreux collégiens et la professeure de Français ont été mis en examen. L’enquête a suspendu l’enseignante de ses fonctions. Ainsi, elle était sous le coup d’une interdiction d’exercer et d’une obligation de soins. Par ailleurs, des témoignages rapportent que lors d’un des cours de Français, la question du jour était « Pourquoi Evaëlle se sent-elle harcelée ? ». Mais dans son interview pour Sept à Huit, la professeure dément avoir fait de ce sujet le point central d’un cours entier. Elle raconte que lorsque les élèves arrivaient dans sa classe, ils revenaient d’un cours d’EPS. L’ambiance était électrique. Donc, elle leur avait donné l’autorisation de s’exprimer pour ensuite pouvoir faire cours calmement. « Je n’ai jamais eu de problème avec Evaëlle. En revanche, je me suis rendue compte assez rapidement de certaines difficultés de cette enfant. » déclarait-elle.
Aujourd’hui, le suicide de la jeune Evaëlle reste dans l’esprit de tous, surtout de ses parents. La professeure a aussi été sous le coup d’une enquête du Rectorat, qui a estimé que ses méthodes pédagogiques étaient rigides. L’une des camarades d’Evaëlle rapporte un exemple éloquent, peut-être isolé. « Elle nous avait rendu les copies d’une dictée où j’avais eu zéro et donc elle a montré ma copie devant la moitié de la classe, en montrant que j’avais eu une mauvaise note. Donc je me suis mis à pleurer en essayant de ne pas trop lui montrer. » dit la jeune adolescente. Depuis cette tragédie, l’éducation nationale a pris des mesures. Espérons qu’elles suffisent à protéger les victimes d’harcèlement scolaire.