Les encadrants d’une colonie de vacances ont été confrontés à de graves incidents jamais vu auparavant. La violence d’un groupe de jeunes a provoqué le renvoi des enfants plus tôt que prévu.
Graves incidents dans une colonie de vacances : deux interventions nécessaires de la gendarmerie
Un groupe de jeunes a provoqué de graves incidents dans cette colonie de vacances. Selon la directrice de la colonie, Konstantina Moschou, un garçon de 13 ans venu d’Occitanie, a voulu semer le trouble dès le premier soir. Il refuse de dormir et cherche la bagarre autour de lui. Les animateurs qui sont intervenus ont eu droit à des insultes de sa part. Le garçon est exclu. Mais en apprenant son départ, il profère des insultes et des menaces envers l’équipe d’animation. Il forme ensuite avec son cousin et un autre camarade un trio terrible. Ils sèment le trouble que les gendarmes sont intervenus. Bilan des courses ? Les deux cousins sont renvoyés chez eux. C’est donc l’accalmie pendant deux jours.
Mais le calme fut de courte durée. En effet, la directrice de la colonie explique que l’adolescent restant « a pris le dessus sur les autres et des clans se sont formés. ». Selon elle, le groupe a essayé d’ « attaquer une autre chambrée. » La directrice de la colonie n’en revient pas. Elle n’a jamais vu une telle situation se produire. Les organisateurs ont alors décidé d’exclure les enfants d’Occitanie. Mais cette décision a entraîné une fois de plus la discorde au sein de la colonie. Le responsable appelle la gendarmerie une deuxième fois pour dissiper les tensions. Une animatrice présente ce jour-là a même dit : « Si ça avait continué, il y aurait eu un mort. ». Face à ces incidents incessants, les organisateurs ont mis fin à la colonie. Tout le monde est rentré le 10 août.
Un staff complètement dépassé par les événements
Jean-François Arrivé-Beylot, le chargé du service vacances qui travaille depuis 2005 pour la Fédération charentaise des œuvres laïques, est outré. « Nous n’étions pas préparés à un tel tsunami de haine, et n’avons pas su canaliser cette violence et ce mal-être, » dit-il dans un premier temps. Les animateurs de cette colonie de vacances n’ont pas su maîtriser les incidents. Beaucoup d’entre eux n’étaient pas qualifiés. « On a reçu des jeunes qui n’avaient rien à faire sur ce type de séjour traditionnel, encadré par des animateurs diplômés BAFA. » confirme en effet Jean-François Arrivé-Beylot. Ensuite, une animatrice explique que des jeunes femmes de son équipe n’avaient que 18 ans et manquaient l’expérience nécessaire pour travailler avec ces adolescents.
Les parents ont inscrit leurs enfants à la colonie de vacances par le biais de la CAF. Pourtant, selon Jean-François Arrivé-Beylot, les informations qu’on lui a transmises sur ces jeunes, n’étaient pas suffisantes. Il soutient aussi que des éducateurs spécialisés devaient être affectés à certains enfants. Toutefois, la CAF de la Haute-Garonne a décliné toute responsabilité. À l’heure actuelle, une plainte de la part des organisateurs est déposée au parquet de Tarbes. En effet, une dalle de faux plafond serait sérieusement dégradée lors des affronts. Affaire à suivre.