Grève SNCF : combien gagne un cheminot ? Un technicien de maintenance dévoile son salaire

Grève SNCF : combien gagne un cheminot ? Un technicien de maintenance dévoile son salaire

La grève SNCF depuis ce mercredi défraie la chronique. Invité à se justifier sur les ondes de RMC, un cheminot met de l’huile sur le feu en dévoilant son salaire.

Les raisons de cette énième contestation

Ce mercredi, c’est la journée de grève pour la SNCF, à travers la France entière. Pour cela, les trafics des trains ont été perturbés. Une situation qui sans doute risque de ne pas plaire aux vacanciers.

En effet, cette grève de la SNCF a pour but de demander une revalorisation des salaires des cheminots, face à la hausse des prix. En réalité, ils souhaitent 300 euros de plus à la fin du mois. Notant que leurs salaires de base varient en fonction de leur métier, de leur statut. Cependant, ils touchent de nombreuses primes tous les mois.

Un exemple qui fait réfléchir

Technicien de maintenance sur TGV et fils de cheminot, syndicaliste Sud-Rail, Clément adhère à cette grève de SNCF. Interrogé au micro de nos confrères de RMC, il se confie très cash. En montrant sa fiche de paie, il révèle la réalité. Embauché il y a huit ans, il était « agent de journée avec un net à 1 333 euros », indique-t-il. Avant d’ajouter : « C’est ma feuille de paye de juin 2022, le traitement de base est de 1 547 euros ».

Cependant, chaque mois, ils touchent différentes primes, notamment les indemnités d’horaires de nuit et de week-end travaillé. Ce qui permet d’arrondir son salaire à 2 000 euros en moyenne. « Les primes, c’est bien, parce que quand on les voit sur notre salaire, on est content », affirme Clément. Avant de préciser : « Mais elles ne comptent pas pour la retraite. Et si on est en arrêt de travail, c’est terminé, on ne les touche plus. Si on ne travaille pas le week-end ou la nuit, on a des salaires très faibles », confie ce cheminot.

Grève de SNCF : une augmentation de 300 euros réclamée

Rappelons qu’en 2007, Nicolas Sarkozy a mis en place le service minimum. Sept ans après, SNCF décide de « géler » les salaires. Une décision qui ne fait pas l’unanimité auprès des cheminots. Ainsi, la grève SNCF a explosé. Pour sa part, le technicien de maintenance ne veut pas « démissionner [ou] quitter la boite». Cependant, il comprend que « certains collègues se posent la question avec des salaires et une considération aussi faibles ». Pour cela, sur ce préavis de grève SNCF, les cheminots demandent à la direction de contourner la décision de 2014 et de rajouter environ 300 euros à leurs salaires. « Avec ces 300 euros, je serais heureux, je m’en sortirais un peu plus. Je pense que c’est une augmentation bien méritée », confie Clément.

D’après Gilles Dansart, journaliste spécialisé dans la mobilité, cette grève des cheminots est légitime. Il estime d’ailleurs que : « Toute profession a ses servitudes. Les leurs sont réelles, sept jours sur sept, 24 heures sur 24, tous les jours de l’année. Donc ils considèrent qu’ils ne sont pas des privilégiés et qu’ils méritent une rémunération à la hauteur du travail qu’ils réalisent et de leur investissement sur la durée ».

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