Stromae : une danseuse et une figurante balancent sur leurs conditions de travail, révélations chocs
Une danseuse et une fulgurante du clip « Fils de joie » de Stromae, pour son album retour Multitude, a vertement critiqué leurs conditions de travail dans un parc de Bruxelles auprès des journalistes belges de la RTBF. On vous dit tout.
Stromae, des conditions de travails qui ne passent pas
Certains titres de Stromae font déjà le tour des radios. Parmi eux, on a Santé. Ce dernier qu’il avait chanté lors de la cérémonie des victoires de la musique 2022 où il était président d’honneur. Quant à L’Enfer, il l’a dévoilé dans le JT de 20 h de TF1. Ce morceau évoque sa dépression et a également marqué les esprits. Sa prestation face à Anne-Claire Coudray a fait le buzz et a permis de parler le suicide chez les jeunes.
Cette semaine, Stromae a dévoilé le clip du morceau « Fils de joie », extraite de l’opus Multitude sur la Toile. Selon l’équipe du chanteur sur YouTube, produit par la société Abyssal, le clip a été réalisé les 21 et 22 janvier en Belgique. En revanche, les conditions de travail de cette séquence de Stromae ont été pointées du doigt par une danseuse et une figurante, mais aussi par l’Union des artistes, une association culturelle belge.
De lourdes conséquences
D’après les journalistes de la RTBF, la danseuse avait dénoncé sur Facebook les coulisses du tournage du clip de l’artiste. Selon ses dires, celui-ci était d’une durée de 5 jours pour un cachet de 150 euros. Elle avait déclaré : « On connaissait les jours de tournage, mais pas les jours de répétition. Ainsi pour quelqu’un qui travaille – il y avait des professeurs, il y avait un peu de tout… – c’était très compliqué de savoir comment s’organiser pour cette semaine. Au départ, il s’agissait d’un projet payé. Et lorsque l’on a appris qu’il s’agissait de 150 euros pour les 5 jours, on était déjà un peu engagé dans le projet. On attendait une rémunération. Pour moi, une rémunération, c’est un contrat de travail, ce n’est pas un défraiement. Si on veut offrir 150 euros pour un tel travail, c’est d’accord dans certains cas. Si le projet fait appel au bénévolat, alors là, oui ».
Les journalistes de la RTBF interrogent également, Cécile, l’une des figurantes du clip de Stromae, « Fils de joie ». Pour sa part, elle n’a rien à dire sur les 60 euros touchés. Par contre, elle dénonce les conséquences du tournage sur sa santé.
« Ça implique une forte disponibilité, car on devait être là à partir de 6 heures du matin et que la journée se finissait vers 17 heures. Et ça, durant deux jours. Le problème, c’est lorsqu’on se rend compte de ce que ça demande en termes de temps, de disponibilité, d’énergie, et là, en l’occurrence, de condition physique, car le tournage a eu lieu au mois de janvier et qu’il faisait à peu 1 °C, mais ressenti -2, sachant qu’on restait sur place. Cela signifie qu’on reste sur des scènes le temps que les caméras passent, en tant que public on était immobile. C’était très dur », avait-elle révélé. Rappelons que le tournage du clip de Stromae « Fils de joie » s’est déroulé au parc du Cinquantenaire, localisé près de Bruxelles.
Tournage clip de Stromae, des repas indignes
Pierre Dherte, responsable de l’Union des artistes, avait aussi eu son mot à dire. Il avait expliqué : « 150 euros pour 5 jours, on rentre ici dans des conditions qui ne sont pas des conditions financières dignes. Ni même recevables, acceptables d’emploi artistique, mais de simple défraiement ». Avant de souligner « quelques gaufres » pour un repas sur une journée : « Tout ça ne rentre pas dans les normes réglementaires ».
Avant de conclure : « 30 euros par jour, on est bien en dessous du salaire journalier légal en vigueur… C’est tout à fait irrecevable ». Pour lui, ces conditions de travail lors du tournage du clip de Stromae ne passent pas. Appelé par la RTBF, le directeur de la société de production Abyssal ne voulait pas s’exprimer.